LE CORONAVIRUS VA-T-IL VRAIMENT FAIRE TOUSSOTER ?

Coronavirus et krach boursier financier

Aujourd’hui jeudi 12 mars 2020, nous en sommes à notre deuxième krach de la semaine pour les Bourses du monde entier.

Aucune des annonces des gouvernements et banques centrales n’a réussi à calmer les marchés.

Comment un virus, en l’espace de seulement quelques semaines,  a-t-il pu mettre le système financier mondial à genoux ?

Il y a moins de trois mois, l’épidémie de Covid-19 a débuté dans la ville chinoise de Wuhan, dans la fin de l’année 2019.

Plusieurs cas de cette pneumonie virale se sont déclarés à l’intérieur de l’énorme métropole industrielle chinoise qui compte 11 millions d’habitants.

Dès le début du mois de janvier, les autorités chinoises ont communiqué sur des cas de décès liés à un nouveau type de coronavirus.

Très vite l’épidémie a contaminé plusieurs pays asiatiques, puis ensuite tous les continents dans des proportions diverses.

En ce jeudi 12 mars, environ 130 000 cas d’infection ont été recensés, causant la mort d’un peu moins de 5000 personnes, selon un bilan établi par l’AFP, à partir de sources officielles internationales datant du mercredi 11 mars 2020.

L’empire du milieu, où la pandémie s’est déclarée, a déjà dénombré 80 000 cas, dont environ 3000 décès et 60 000 personnes guéries.

Les États-Unis ont de leur côté, annoncé dans la nuit du 11 au 12 mars qu’ils suspendaient pour une durée de 30 jours les voyages depuis l’Europe vers leur territoire. « Le département d’État recommande aux ressortissants américains d’éviter de voyager à l’étranger en raison de l’impact mondial du Covid-19 », a communiqué  l’administration Trump.

Les marchés d’actions européens ont, à la suite de cette annonce, trébuché dans le sillage de Wall Street et des places asiatiques.

L’indice français du CAC 40 perdait encore plus de 5,5 % ce matin et pire encore dans l’après-midi.

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a qualifié mercredi l’épidémie du Covid-19 de « pandémie », mais a assuré que le coronavirus pouvait « être maîtrisé »…

Ainsi, dans les faits, que ça soit pour la Chine et le Monde, quand on y réfléchit bien, ces chiffres sont dérisoires.

Même sans être virologue ou spécialiste des pandémies, on peut néanmoins comprendre qu’en 2020, nous sommes un peu moins de 8 milliards et la Chine représente à elle seule 1 386 milliards d’habitants… Par conséquent, le nombre de morts lié au virus sur une période allant de 2-3 mois ne représente seulement que quelques milliers de personnes  (4 à 5000).

Ainsi, nous sommes légitimement en droit de nous poser cette question, pourquoi un tel phénomène de panique mondiale a-t-il lieu ?

La panique politique, sanitaire, médiatique et économique parait étrange lorsqu’on examine les faits et les chiffres. Bien sûr, les chiffres peuvent être faux, mais même si on les multiplie par 10 en Europe, on est loin de seuils légitimant ce battage médiatique incessant.

Comme je l’ai déjà indiqué dans mon précédent article, le cas le plus criant d’irresponsabilité politique nous vient de la baisse importante du prix du pétrole.

L’OPEP et la Russie ne sont pas parvenues à se mettre d’accord, il y a un moins d’une semaine à Vienne, sur une baisse de leur production pour stabiliser les cours du pétrole. À la suite de quoi l’Arabie saoudite, par une étrange réaction, a lancé une guerre des prix.

Evidemment les marchés boursiers se sont ensuite effondrés lundi dernier, du jamais vu depuis la crise des Subprimes de 2008. En seulement quelques heures, des milliards d’euros se sont volatilisés.

Cet effondrement des marchés a logiquement fragilisé les banques et les grands fonds d’investissement, qui étaient déjà dans un état alarmant.

Pour le Fonds monétaire international, il est devenu nécessaire d’« empêcher qu’une crise temporaire ne nuise de façon irrémédiable à des personnes et des entreprises en raison de pertes d’emplois et de faillites », grâce à une réponse vigoureuse et coordonnée des gouvernements et des banques centrales.

Mais on le voit aujourd’hui : cela ne suffit pas.

En réalité, la Réserve fédérale américaine, avec ses injections monétaires irresponsables avec la crise des REPO, a déstabilisé les marchés, et surtout a déjà perdu toutes crédibilités face aux investisseurs.

La situation était très préoccupante il y a quelques semaines, mais en réalité aujourd’hui il semble que ce soit le début du chaos financier.

Le Covid-19, en tant qu’« urgence sanitaire mondiale, a perturbé l’activité économique en Chine et pourrait mettre en péril la reprisemondiale », avait alerté la directrice du Fonds monétaire international Mme Georgieva, lors du G20 Finances à Ryad, le 23 février dernier.

D’ailleurs, la dernière semaine de février, deux semaines avant ce fameux lundi noir du 9 mars, avait déjà été une catastrophe pour les marchés : en Europe et aux États-Unis.

En effet, quelques jours seulement après un record haussier des marchés, les indices avaient perdu plus de 12 %.

Le marché haussier d’une décennie est donc arrivé à son terme. Après avoir atteint ce sommet dans les premières semaines de février, nous venons d’assister au plus rapide crash de l’histoire, enclenchant ainsi le marché baissier.

La grande récession semble désormais devant nous : mais nos responsables politiques et économiques vont tout faire pour retarder le dévoilement de la vérité.

Il y a plus d’une semaine, le 3 mars la Réserve fédérale américaine a, de nouveau, baissé ses taux directeurs. La Chine elle, inonde son économie de liquidités, tandis que l’Italie, l’Allemagne ou la France tentent de soutenir fébrilement leurs entreprises.

En réalité, la peur porte sur le risque que le choc « d’offre » ne se double d’un choc mondial « de demande », par conséquent d’une chute de la consommation et des investissements, si l’épidémie conduit d’autres pays, à l’exemple de l’Italie, à prendre des mesures drastiques de confinement.

D’ailleurs, le passage au stade 3 pour la France est de plus en plus évoqué dans les coulisses.

Que le Coronavirus soit une vraie pandėmie ou seulement une psychose mondiale organisée. La Crise qui vient, elle, sera réelle.

D’ailleurs, dans ce climat d’incertitude croissante, la FED a pris la décision d’augmenter les montants qu’elle injecte chaque jour dans le marché monétaire (REPO), pour les porter à au moins 150 milliards de dollars quotidiens, face aux risques posés par le coronavirus.

Donald Trump qui ne fait que s’agiter et creuser les déficits US, sans s’attaquer réellement au problème monétaire, a  qualifié mardi de « minable » la Banque centrale américaine, l’accusant de lenteur dans ses prises de décision pour lutter contre l’impact économique du coronavirus.

« Notre Réserve fédérale minable et lente, dirigée par Jay Powell, qui a relevé les taux trop rapidement et baissé trop tard, devrait ramener notre taux directeur au niveau de ceux de nos pays concurrents », a protesté le président américain dans un tweet.

D’ailleurs, si l’on observe l’ensemble des opérations de REPO (marché interbancaire – refinancement des banques) pour le 10 mars 2020 nous sommes à plus de 167 milliards de dollars…

Les responsables de cette situation irréelle sont les grandes banques centrales qui à force d’injecter des liquidités, ont gonflé d’énormes bulles dans tous les secteurs.

Incompétence ou  impéritie calculée, il ressort que leurs actions mènent à la catastrophe.

Les conséquences seront assurément terribles pour l’économie mondiale.

Les banques en Europe sont moribondes, les actions de la Deutsche Bank en Allemagne ou de Monte Paschi en Italie sont ridiculement basses.

La Deutsche et la Commerzbank luttent d’ailleurs pour leur survie. Mais elles ne sont pas les seules, c’est le cas pour la plupart des banques européennes, ainsi que plusieurs banques américaines, notamment Citigroup ou Bank of America.

Les actions déraisonnables de la Réserve fédérale dans les opérations REPO et d’assouplissement quantitatif (QE) indiquent clairement que de nombreuses grandes banques américaines comme la JP Morgan et la Bank of America sont également sous pression.

Depuis l’automne 2019, les banques centrales n’ont pas cessé de faire marcher la planche à billets. Elles ont pour l’instant poursuivi l’impression de monnaie au cours de ces derniers mois sans que le système financier n’implose.

Néanmoins les graves blessures infligées au système bancaire depuis les épisodes de crise de 2011 et 2016, et maintenant par la panique du Coronavirus, nécessitent toujours plus, des injections constantes d’argent frais.

Nous sommes donc entrés définitivement dans la phase finale des actions désespérées des banques centrales pour sauver le système financier.

Depuis la crise de 2008, les grandes firmes bancaires ont bénéficié d’un sursis de 10 ans. Mais parce qu’il n’y a pas eu de réformes radicales et de révoltes des peuples, c’est par plusieurs centaines de milliards de dollars de dettes et de produits dérivés que le système financier faillite, a été maintenu coûte que coûte.

Mais le sursis n’a été que temporaire et les banques centrales se lancent maintenant dans le plus grand épisode d’impression monétaire de l’histoire pour tenter de sauver leur peau et celle du système financier.

Mais au final dans quel but ? Gagner du temps ?

Ne nous trompons pas, les dirigeants de ce système, à la différence de leurs employés, sont très intelligents et font ces manœuvres absurdes dans un but bien précis.

Pour certains, c’est une nouvelle fois l’occasion d’accroître encore leur pouvoir.

Tout le monde s’en doute, mais cette fois-ci les actions précipitées des grands acteurs (États, Banques centrales…) échoueront de manière spectaculaire.

La taille des bulles d’endettement cette fois, le garantit (plus de 250 000 milliards).

Ce problème de dette ne pourra plus être résolu par une nouvelle augmentation de la dette.

Il est certain que dans cette fenêtre de récession non officielle, nos alchimistes et usuriers vont établir de nouvelles monnaies comme les crypto-dollars ou les crypto-euros, afin d’effacer leur dette comme par magie.

Mais la réalité reste la réalité! Et le marché après plusieurs années de pure folie va s’en rendre compte et, lorsque la dette disparaîtra, tous les actifs soutenus par la dette imploseront.

Mais avant le grand reset sous contrôle, les nations du monde vont connaître des épisodes d’inflation, puis d’hyperinflation, car les banques centrales inonderont le système de centaines de milliards de dollars de monnaie sans valeur, comme elles le font déjà, mais encore une fois, dans des proportions plus grandes encore, face à une réalité économique encore plus dégradée que celle d’aujourd’hui.

L’argent de ces grandes banques centrales n’aura donc plus aucune valeur.

Pour ceux qui veulent survivre financièrement et en ont les moyens, l’or et l’argent restent malheureusement les seules monnaies universelles et naturelles par excellence.

Mais outre les cas individuels, ce chaos financier va imposer une nouvelle ère pour les peuples et les nations du monde.

Sans parler de la préservation de nos richesses, nous allons tous nous retrouver face à des épisodes géopolitiques très douloureux qui visent à transformer en profondeur l’humanité.

Et pour faire face, et peut-être reprendre en main nos destins, il nous faut impérativement connaitre et combattre l’ennemi principal qui nous a conduits dans cette situation.

Dans les jours et années qui viennent, une légion d’adversaires vont se dresser devant nous, mais pour reconstruire et gagner la guerre qui vient, celle du travail contre le capital, des producteurs contre les parasites, des constructeurs face aux destructeurs, il serait bon de ne pas oublier qui et par quels phénomènes nous nous sommes retrouvés dans cette situation.

À nous de reprendre le contrôle de cette arme ultime qu’est la monnaie, notre destin et notre liberté en dépendent.

Marc Gabriel Draghi

Le règne des marchands
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